Nicole Paterson

16 ans

Gryffondor

6ème année

Sang mêlé

Caractère&Physique Nicole est une de ses premières de la classe à qui tous les élèves font confiance pour retenir toutes les infos importantes : devoirs, interros, cours manqués... Pour certains de ses camarades, Nicole est un peu la miss pense-bête qui leur permettent de ne pas rater leur année. Mais la demoiselle a un peu de mal à accepter cette réputation. Elle se rend bien compte de la tournure limitée que prennent ses relations avec les autres élèves, qui ne consistent qu'à leur dire s'il y a bien une interro en Botanique la semaine prochaine ou à leur expliquer les consignes de la dissertation sur le sortilège de Disparition pour le cours de Métamorphose. Dans les couloirs de Poudlard, Nicole est un petit être sauvage et distant, dont les réponses froides et courtes n'encouragent pas à développer une conversation. Si elle sait toujours se montrer douce et serviable, elle inspire un certain malaise aux autres élèves qui pensent déceler dans ses yeux noirs des foudres de colère, parfois même du mépris. Certains qui se sont risqués à dépasser cette première impression ont alors découvert que Nicole n'était en réalité qu'une grande timide qui avait une peur folle du regard des autres. D'ailleurs, en apprivoisant un peu la jeune sorcière, on finit par découvrir une gamine enjouée, franche et tout le temps révoltée contre tout. Elle aime pousser des énormes coups de gueule et se plaindre, puis la seconde d'après faire des blagues malicieuses. Dans l'intimité, elle semble délivrée de tous ses doutes et se transforme en un tout autre personnage, bien éloignée de l'intello des salles de classe. Depuis son arrivée à Poudlard, Nicole est une sorcière qui cumule les bonnes notes et les succès : elle s'illustre en particulier dans les cours de Métamorphos et de Potion, et en tant que poursuiveuse dans l'équipe de Quidditch. Ces talents en cours lui ont permis d'acquérir une certaine confiance en elle, qui lui donne parfois des airs de Madame Je-sais-tout. Pourtant, elle perd toute cette confiance dès lors qu'elle doit communiquer avec ses camarades. Elle est cet être contradictoire qui a à la fois un gros orgueil en tant que sorcière mais qui se sent si minuscule dès qu'il s'agit de relations humaines. Nicole n'a jamais oublié ce que lui avait dit Ollivander lorsqu'elle avait finalement trouvé sa baguette lors de sa première rentrée. "Du bois d'Ebène... Intéressant... Vous savez que ce type de baguette choisisse en général des sorciers qui n'ont pas peur d'être eux-même ?" Longtemps, elle n'avait pas compris comment elle avait pu se retrouver avec une telle baguette : elle, la si craintive Nicole. Elle aurait voulu pouvoir honorer cette baguette mais était toujours partie du constat que ce n'était pas possible, qu'elle ne lui ressemblait pas. Ce n'est que récemment qu'elle a fini par l'accepter. Un soir, en regardant sa bonne vieille copine, elle avait comprit que cette baguette l'avait choisie pour l'encourager à s'assumer et à prendre confiance en elle. Depuis quelques temps, Nicole est déterminée à faire l'effort, mais n'est pas encore sûre de savoir comment s'y prendre, surtout avec les périodes dures qui s'annoncent.

Anecdotes diverses Elle a une chatte noire du nom d'Artémis qui passe son temps à disparaître, il n'est pas rare de croiser la demoiselle à la recherche de son compagnon dans les couloirs de Poudlard • Elle l'a nommée en l'honneur de la déesse grecque, Nicole étant une passionnée une mythologie moldue, un hobby qu'elle préfère garder secret par les temps qui courent • Si Nicole est très douée en Métamorphose et Potions, en réalité, la matière dans laquelle elle excelle le plus est la divination, un talent dont son esprit terre à terre a beaucoup trop honte pour l'admettre • Elle est persuadée depuis sa troisième année qu'une personne s'amuse à lui voler ses chaussettes, mais en réalité Nicole est une jeune fille particulièrement désordonnée qui laisse traîner ses affaires partout • Avec les garçons, Nicole est une catastrophe ambulante : ces étranges spécimens, beaucoup trop grands et aux épaules si larges la terrorisent, pourtant elle est aussi un peu fleur bleue et tombe sous leur charme très facilement, mais dès qu'il s'agit de leur parler, elle est tellement intimidée qu'elle perd tous ses moyens.    Matières suivies    Métamorphose    Potions    Forces du mal    Sortilèges    Botanique    Divination    Etudes des runes

     

Raconte moi ton histoire

« Je suis tellement heureuse que tu sois là ma chérie ! On va pouvoir aller au nouveau centre commercial qui vient d'ouvrir à côté de la maison et faire un peu de shopping... Un coup de neuf dans ta garde robe te ferait du bien. »

Assise sur le siège passager de la petite voiture rouge de sa mère, Nicole l'écoutait silencieusement tout en observant le paysage de pavillons résidentiels défiler dans la rue. On se trouvait en banlieue de Londres, dans ce qui semblait être l'endroit le plus moldu qui soit pour Nicole. Après cinq années passées entre les murs de Poudlard, sa ville natale lui semblait comme une terre étrangère, à des centaines de lieux du monde magique. Et pourtant, il y avait quelques heures à peine, elle quittait le dortoir des Gryffondor le temps d'un été... Sa mère était venue la chercher à la gare de King's Cross. Elle avait attendu dans le hall de la gare, dans une petite robe blanche, les cheveux au vent, un énorme sourire accroché au visage.
Quand elle était petite, Nicole avait toujours eu une certaine fierté lorsque sa mère venait la chercher après les cours, elle qui était la plus belle de toutes les mamans. Elle avait eu Nicole si jeune, alors face aux autres mères, elle paraissait tout droit sortie d'une autre époque. Aujourd'hui pourtant, lorsqu'elle avait vu sa mère arborer cette joie sans filtre, elle avait eu un peu honte. Elle avait bien vu les visages sombres des autres parents sorciers, elle avait bien remarqué l'air grave qu'ils affichaient... Les temps étaient durs pour les sorciers, mais la si moldue Annie Paterson ne mesurait pas la gravité de la situation.

Nicole était née à Londres d'une mère moldue et d'un père sorcier. Elle ne connaissait pas l'histoire exacte de leur rencontre, bien qu'elle l'ait demandée mille fois à sa mère. Nicole avait été élevée par sa mère et avait bénéficié d'une enfance typiquement moldu, à l'exception près qu'elle n'avait jamais connu son père. Enfant, elle s'était toujours doutée que quelque chose l'éloignait de sa mère : peut-être d'abord parce qu'Annie avait cette éclatante chevelure doré, cette peau si blanche et les yeux bleus. Avec sa peau foncé et ses cheveux bouclés, Nicole avait beau être métisse, elle se sentait la plupart du temps plus noire que blanche, surtout quand les parents de ses camarades la regardait comme une bête curieuse à la sortie de l'école lorsqu'ils la voyaient avec sa mère.
Bien sûr, à cette époque Nicole ne se doutait pas à quel point elle était en réalité différente de sa mère. Elle ne le comprit qu'à ses huit ans, lorsqu'elle réussi par le plus grand des miracles à changer la couleur de cheveux de l'une de ses poupées. Personne n'en avait jamais rien su, mais à partir de ce jour, Nicole fut habitée d'un pressentiment. Elle était pourtant une gamine très terre à terre, qui n'avait jamais cru au Père Noël, ni aux contes de fée. Et pourtant, lorsqu'elle reçu sa lettre d'admission à Poudlard elle ne fut absolument pas étonnée, tout cela semblait arriver comme une évidence.  


En quelques mois, la joie de vivre qui caractérisait pourtant le monde des sorciers s'était envolée. Le moral de chacun semblait au plus bas. La tristesse et la crainte bouillonnait chez Nicole mais elle n'en laissait rien transparaître. Contrairement à certains de ses camarades Gryffondor, Nicole préférait se tenir éloignée de tous ces événements, comme pour se protéger. En vérité, sa crainte était telle qu'elle préférait fermer les yeux en se disant que ce n'était qu'une mauvaise période, que bientôt le monde magique reprendrait son cours normal. Bref, elle était dans le déni total.
La salle communale des Gryffondor regorgeaient d'élèves révoltés. Nicole les fuyait, plus encore que d'habitude. Elle n'avait jamais compris comment elle s'était débrouillée pour que le Choixpeau magique l'envoie dans la maison des lions. Face à ses compagnons de dortoirs, tous si intrépides et aventureux, elle avait toujours pensé qu'elle n'avait pas sa place, aujourd'hui plus que jamais. Surtout quand, tous les soirs ou presque, elle voyait sa voisine de lit quitter discrètement le dortoir pour rejoindre les membres de l'Armée de Dumbledore. Elle aurait voulu pouvoir leur ressembler, mais Nicole était comme incapable de prendre position, préférant fermer les yeux sur la situation.
Les temps lourds n'avaient donc rien changé pour elle : Nicole était toujours cette élève studieuse qui ne décollait pas le nez de ses grimoires. Elle y voyait un moyen de se protéger de la Milice et ainsi de passer entre les mailles du filet. Elle, qui était sans doute la moins pure des sang mêlés.

Un jour, alors qu'elle était à la bibliothèque, elle avait senti que quelqu'un la suivait entre les rayons de livres. Se sentant menacée, elle avait voulu foncer vers le bureau de la bibliothécaire pour se protéger, mais sans y parvenir : soudain elle avait senti ses jambes se raidir et elle n'avait plus été capable de faire un pas. Elle entendit quelqu'un derrière elle, et un élève de Serpentard fini par apparaître, sa baguette pointée vers elle.
« Si tu cries, je te bousille Paterson. » Tout son corps s'était alors mis à trembler, mais pas un mot ne sorti de sa bouche, seul son regard semblait crier au secours, mais personne n'était là pour le voir, sauf ce Sang Pur, prêt à n'importe quoi tant qu'il pouvait lui faire du mal. « T'es quoi au juste ? Une sang mêlée c'est ça ? Pourtant comment tu peux savoir si ton père était vraiment un sorcier ? Tu le connais même pas ! » En disant tout ça il avait collé sa baguette sur son visage, que Nicole avait tenté d'écarter tant bien que mal. « Explique-moi ! Comment une putain de sang de bourbe comme toi peut réussir à faire avaler à tout le monde qu'elle aurait ne serait-ce qu'une goutte de sang non impur ? » Les lèvres de Nicole ne se délièrent pas, trop paniquée pour essayer d'intégrer vraiment ce qu'il était en train de lui demandé. « Réponds-moi ! »
« Je... je sais pas... Ma mère m'a dit qu'il l'était c'est tout. » « Comment une vulgaire moldue pourrait en savoir quoi que ce soit ? » « Elle m'a dit qu'il lui avait dit, mais qu'elle ne l'avait pas cru, alors il avait fait apparaître des oiseaux pour lui prouver, mais sur le moment elle avait seulement cru qu'il était illusionniste ou quelque chose comme ça... » Elle avait dit tout cela d'une traite, en espérant que si elle faisait ce qu'il lui demandait il finirait pas la libérer et qu'elle pourrait fuir jusqu'à la salle communale des Gryffondors. Quand bien même elle détestait parfois cet endroit, elle n'avait à cet instant qu'une envie : y rester enfermée, en sécurité, pour le restant de ses jours. Pourtant, le rire glaçant qui échappa à son agresseur ne l'a mis pas beaucoup en confiance. « Ah ah ah ! Comme c'est mignon... Donc ton père était ce que vous appelez un magicien, c'est bien ça ? Tu n'as rien d'une sorcière, moldue. » Il avait alors pressé sa baguette contre la joue de Nicole. « Donne moi ton devoir de potion et je te laisse tranquille... Pour cette fois. »

Cette petite altercation avait ouvert les yeux à Nicole. A partir de ce jour, elle commença à considérer plus sérieux la gravité des événements qui se déroulaient actuellement dans le monde magique. Si la crainte l'habitait officiellement, Nicole avait également pu se familiariser à un autre sentiment : la colère. Elle avait envie de se battre, de défendre ses valeurs et celles des sorciers qu'elle aimait et avec qui avait fait d'elle ce qu'elle était aujourd'hui. Une Gryffondor était finalement née.
Depuis plusieurs semaines, il n'est donc pas rare de croiser la jeune fille le nez plongé dans un gros livre sur les Défenses contre les Forces du Mal. Mais on remarque moins qu'il lui arrive de se rendre aux toilettes pour filles du deuxième étage, où elle s'entraîne, seule, sous le regard malicieux de Mimi Geignarde qui fait le guet, en lui donnant parfois quelques conseils.

     

Et toi ? Je suis un petit pouple mignon   Minerva aime les croquettes au saumon