Eva Greengrass ~ souci génétique

Réfléchie et travailleuse . Eva est issue de la famille Greengrass. famille qui a pour habitude de garder les enfants à la maison jusqu’à ce qu’ils reçoivent leur lettre d’admission de Poudlard. La petite aux cheveux blond et lisses et aux yeux clair ne dérogea pas à la lettre et eut droit – comme ses frères, sœurs – à l’éducation à la maison. Un enfant qui ne réussi pas dans ses études étant inconcevable pour le patriarche Greengrass, la jeune fille a dû apprendre à passer des heures face à ses devoirs au lieu de flaner à droite ou à gauche.

Sociale, naïve, égocentrique . Des amis elle s’en fait sans aucun souci. Sociable l'adolescente n’a aucun problème à aller vers les autres pour leur demander un service ou engager une conversation. Elle se moque éperdument de déranger ses interlocuteurs. Elle passe avant eux, ça a toujours été comme ça, elle est toujours passée avant les autres depuis que sa maladie a été diagnostiquée. Cependant il est quand même facile de la mener en bateau quand on fait partie de son entourage proche. Comme quoi, rester cantonnée à la maison jusqu’à ses onze ans n’est pas forcément une bonne chose, car on ne comprend pas quand on cherche à nous manipuler. Du moins, Eva ne le comprend pas forcément.

Colérique, intéressée mais gentille . Sachant qu’en plus d’avoir ces problèmes liés à sa consanguinité, Eva est la petite dernière de sa famille, l'adolescente a pour habitude d’avoir tout ce qu’elle veut et pousse des colères lorsqu’on lui refuse. Bornée et intéressée, elle reste une sang-pur qui sait ce qu’elle veut et dont il est facile de capter l’attention à condition de lui offrir ce qu’elle désire. Mais ça ne l’empêche pas d’être à l’écoute de ceux qui se trouvent dans son entourage proche et de les aider à réaliser leurs objectifs. Pas que pénible l'adolescente.

Discrète, honnête et juste . Le nez derrière un bouquin, elle aime se cultiver et avoir des moments rien qu’à elle sans personne pour faire du boucant et la perturber dans sa réflexion. L'adolescente travailleuse et mentalement loin de la guerre, elle préfère être honnête avec ses camarades et leur dire en face ce qui lui déplait. La Milice et leur délire de punir dès qu’ils ont un excès de sadisme lui fait lever les yeux au ciel. Seulement, elle ne s’en mêle pas, les laisse faire. Ce ne sont pas ses affaires.

Courageuse et sportive. Au grand damne de ses parents qui ont réussi à lui faire canaliser son énergie. Mais Eva reste une enfant, et elle n’est pas du genre à refuser une partie de jeux en extérieure, ou en intérieur. Courageuse et aventurière, elle aime bien partir à droite à gauche avec des amis. Et puis elle n’a rien à craindre. Elle ne sent pratiquement pas la douleur donc s’il lui arrivait quelque chose elle ne s’en rendrait pas forcément compte. Café, saucisson, elle ne raffole ni de l’un, ni de l’autre. Elle préfère amplement un bon lait chaud face à la cheminée de sa salle commune.

Loyale et fourbe. Même si elle est réfléchie et analyse chaque situation, elle n’en est pas moins une loyale avec ses amis. Fourbe quand on lui parle de la puissance des sang-purs. Elle dira ce que la personne en face d’elle a envie d’entendre mais pas ce qu’elle pense. Puisqu’au final la guerre, la supériorité de sang, elle n’en pense rien. Elle même possède une tare issue de la consanguinité, mais elle baigne dans l’atmosphère de la hiérarchisation du sang depuis sa naissance.

Insensibilité congénitale à la douleur – stade intermédiaire, elle sent des picotements lorsqu’elle est blessée gravement. Par exemple, si quelqu’un lui plante une fourchette dans la main pendant qu’elle regarde ailleurs, elle aura juste une soudaine envie de se gratter la main et n’hurlera pas de douleur comme une personne normale. Vive la consanguinité. 

Avant de rentrer dans l'histoire, voici un petit topo sur la famille Greengrass.

C'est par ici:

Au tournant d’une ruelle, la voila qui court. A toute vitesse comme si sa vie en dépendait. Et pourtant, pourtant la petite fille que vous voyez à un sourire aux lèvres et rigole aux éclats. Dérapage. Ses cheveux blonds ondulent à cause du vent, son pantalon troué laisse apparaître ses genoux égratignés  alors qu’elle se remet à courir vers le manoir familial. Une, deux, trois enjambées et la petite de quatre ans se retrouve face à son demi frère de quatorze ans. Sourire canaille, elle lui fonce droit dessus et l’esquive au dernier moment avant d’enfin entrer dans la maison et claquer la porte. Là, elle se débarrasse de ses chaussures boueuses qu’elle envoie voler vers l’elfe de maison. Son manteau tombe lui aussi au sol alors qu’elle marche d’un pas plus lent vers le salon.
Coup d’œil circulaire. Dans grand salon chic des Greengrass se trouvent son autre demi-frère et son père. Après les avoir salué d’un signe de la tête et avoir passé sa manche sur son front trempé par la transpiration, la petite essoufflée va s’avachir sur l’un des canapés et frappe dans ses mains pour que l’elfe lui apporte de quoi s’hydrater.

Eva.

En entendant son nom, la petite se redresse et observe la scène. Le demi frère qu’elle venait de contourner a rejoint son père et lui murmure quelques paroles à l’oreille. Les yeux de Eva se lève au ciel et elle s’apprête à infirmer les accusations – pourtant vraies – de son ainé alors qu’elle sait pertinemment qu’elle est en tort. Mais ça, elle n’en a rien à faire. Seulement, alors qu’elle ouvre la bouche son paternel se lève, pose son journal, l’attrape par le col et l’oblige à la suivre sous les regards amusés de ses frères. Eva soupire, elle sait ce qui l’attend. Une énième punition, un énième doloris pour avoir quitté la maison sans autorisation. C’est comme cela que ça fonctionne chez les Greengrass. Un enfant désobéissant se faisait doloris – doloris qui était plus ou moins puissant selon la bêtise et l’age – afin d’être sûr qu’il ne récidivera pas.

Seulement, avec Eva c’est différent. Déjà elle ne se tord pas de douleur quand le sort s’abat sur elle. La gamine se plaint juste de picotements désagréables. De la provocation, son père a toujours été persuadé que sa fille lui tenait tête pour l’énerver d’autant plus. Et la majorité du temps elle gagne et se reçoit double dose.

Deux années s’écoulent et Eva devient moins difficile. Plus calme, elle écoute d’avantage ses parents et beaux parents lorsqu’ils lui demandent quelque chose. C’est ainsi qu’accoudée à la table du salon, la gamine lit son manuel de cours à haute voix tandis que sa mère génétique – et tante – est à ses côtés pour lui donner les consignes et corriger ses erreurs. Les pieds de la petite se balançant, elle écoute et travaille dur. C’est l’éducation à la maison, l'enseignement des bonnes conduites chez les sang-purs, des bases de la magie ou encore de la hiérarchie du sang. Partisans de Lord Voldemort, les membres de la branche Greengrass s'appliquent à inculquer les valeurs de ce premier aux nouvelles générations et ce dès leur plus jeune âge. La conservation de la richesse de sang.

Seulement à trop se frotter entre sang pur on s'approche de la consanguinité. Et pas qu'un peu. La preuve avec le père et la mère d’Eva. Tous les deux sont issus de la branche Greengrass. Plus précisément ils sont cousins et ont dérogé à la règle une fois, plusieurs fois en fait. Mais ces écarts prirent fin à la naissance d’Eva. Enfant née de cette union entre cousin et cousine, une union consanguine et non sans séquelles.

Des séquelles diagnostiquées à l’âge de six ans. C’est un samedi matin hivernal que la petite fille armée de son sac à dos se rend chez son père pour y passer le week-end. Là, elle sait qu’elle y retrouvera sa demi-sœur et un autre demi-frère plus âgés. Le sourire à la commissure des lèvres, elle tient  entre ses phalanges un nouveau livre sur le quidditch et compte bien le dévorer pendant ces deux jours. Or, tous ses projets tombent à l’eau lorsque sa grande sœur – pré-ado – lui arrache le bouquin des mains et le jette dans le lac d’eau glacée. Après avoir insulté l’ainée de tous les noms d’oiseaux sorciers qu’elle connait, Eva se débarrasse de ses vêtements encombrant et file récupérer son livre dans le lac sous les yeux choqués de la plus grande.

A son retour sur la berge, l’enfant grelotte mais ne semble pas sentir le froid qui la dévore. L’hypothermie est au rendez-vous et la plus grande lance un périculum pour faire venir le patriarche et la belle-mère d’Eva. Après quelques thermos lancés sur l’enfant les deux adultes foncent à Sainte Mangouste pour que la petite soit prise en charge. Brûlée à cause du froid de l’eau, Eva ne bronche pas et tente de se gratter les endroits où elle devrait souffrir. Les médicomages ne comprennent pas son comportement et décident de la garder en observation plusieurs jours le temps de lui faire passer plusieurs examens. Ce n’est qu’au bout d’une semaine que le diagnostic tombe : Eva est insensible congénitale à la douleur. Du moins partiellement. Elle ne ressent ni le froid, ni le chaud, ni la douleur en règle générale. Sauf quand celle-ci est trop importante. A ce moment là elle a des fourmillements concentrés au niveau de l’espace douloureux.

Suite à ces révélations, la tribu Greengrass décide de couver d’avantage leur fille. Tous les soir elle passe sous le contrôle radar de sa mère biologique ou de sa belle-mère pour s’assurer qu’elle ne s’est pas cassée un os. Du côté des punitions, celles-ci sont à présent d’ordre psychologique. Histoire de toucher l’enfant puisque le physique ne sert à rien.

Les années continuent de se dérouler et Eva finit par avoir l’age d’entrer à Poudlard. Après avoir reçu sa lettre elle fait ses valises et prend le chemin de l’école. Les Greengrass ont toujours eu la réputation de finir à serpentard. Mais Eva c’est différent, elle fut envoyée chez serdaigle. Peut-être parce qu’elle préfère lire un bon bouquin plutôt que d’agresser un né moldu au tournant d’un couloir ? Ou sans doute parce qu’elle remet en question les liens de sangs – en évitant de le crier sur tous les toits. Après tout, c’est à cause de la pureté de sang qu’elle en est là, à vivre avec cette maladie qui lui bousille la vie.

Sa première année est assez compliquée. La pré-adolescente se retrouve chez les bleu et bronze alors qu'elle pensait suivre la tradition familiale et terminer à serpentard. A croire qu'elle cumule les tares. De quoi la faire un peu plus rager contre la consanguinité. Et contre ses parents aussi. Puisqu'à cause d'eux elle se retrouve perdue parmi la foule. Habituer à côtoyer peu d'enfants et tous issus de sang pur, Eva a du mal à trouver sa place dans ce nouvel univers.

En quatrième année, Eva se pointe aux recrutements pour les équipes de quidditch. Armée de son balai payé avec son propre argent, elle attend son tour pour s'envoler dans les airs. Elle entend encore les paroles de ses parents dans sa tête, ils lui disent de ne pas faire ça, qu'elle ne saurait même pas capable de savoir si elle a un membre cassé par un cognar. Mais elle s'en fiche, elle veut jouer, voler, se détendre avec d'autres personnes. Et de toute façon, vu comme elle est bornée personne ne pourra l'en dissuader.

En cinquième année, le Seigneur des ténèbres se trouve juste à la porte de Poudlard. La demoiselle alors avachie dans un canapé de la salle commune des aigles feuillette des ouvrage quand elle reçoit des hiboux de ses parents et de ses frères et soeurs maintenant agés. Chacun lui dit que Poudlard va bientot changer, que la pureté de sang gagne du terrain et que la vermine sera bientot éradiquée.

Soupir. En quoi ça la concerne Eva ? Elle est sang-pur et consanguine jusqu'au bout des ongles. Elle ne supporte plus cette guerre. Mais face aux autres, ceux qu'elle cotoyent depuis son plus jeune age elle sourit et joue un rôle. Le rôle de celle qui méprise les sang impurs.

Actuellement elle est en sixième année. Elle a entendu dire que des étudiants disparaissaient, mourraient. Elle en a certainement vu tomber aussi mais elle survit et ne compte pas se laisser marcher sur les pieds. Discrète mais avec un tempérament bien à elle, Eva ne compte pas palir devant ses adversaires.