Des nouveautés ? - Eden&Lisbeth

07 septembre 97

Plusieurs fois dans sa vie, Lisbeth avait été extrêmement soulagée de ne pas être née moldue. La plupart du temps, c'était durant son enfance, où elle ne savait vraiment pas comment des parents "ordinaires" aurait géré ses éclats de couleurs. Cette fois-ci, c'était parce qu'elle se baladait dans les rues de Pré-Au-Lard. Le fait que le pénis qui l'avait créée était celui d'un sorcier lui donnait le droit de sortir pour le week-end, là où certains de ses camarades s'étaient retrouvés enfermés au château. Elle avait déjà fait un tour chez Honeydukes, pour elle et quelques Poufsouffles né-moldus qui n'allaient pas se priver de sucrerie pour autant. (Ils lui avaient avancé l'argent, elle n'était pas riche non plus.) Elle avait du aussi se racheter un pot d'encre, elle n'avait pas remarqué que celui de l'année passée était presque vide pendant les vacances. Maintenant, il était temps de passer à la librairie !

Bien que vous ne risquiez pas d'entendre parler d'elle comme un rat de bibliothèque, elle aimait bien lire, occasionnellement. Principalement de la fiction, parce qu'à la fin de sa journée de cours, elle ne se voyait vraiment pas ouvrir un livre de botanique. Brrr. Et puis, si c'était de la fiction avec des histoires romantiques ou un peu osées, ça la distrayait encore mieux. Et la librairie de Pré-Au-Lard avait toujours quelque chose qui attirait son œil. Elle poussa la porte avant de se diriger, en auto-pilote, vers la section qu'elle préférait, pour regarder si il y avait des nouveautés.

Elle posa les sacs de courses à ses pieds, pour ne pas risquer de se les faire chiper. Ou de les oublier. Son doigt glissait d'une reliure à l'autre alors qu'elle lisait les titres. Elle avait un peu de temps devant elle, rien ne pressait. Oh, et elle était blonde, aujourd'hui, apparemment. Peut-être pour compenser le fait qu'elle ne portait pas son uniforme, et donc n'affichait pas de jaune sur elle.

 
XX septembre 97

Décidement ce week end à Pré Au Lard était des plus étranges, Eden voyait beaucoup moins d’élèves qu’avant, et il ne savait pas vraiment si c’était à cause des nouvelles mesures prises par l’école, ou si à vrai dire il ne les reverrait jamais. Après tout, les gens continuellement continuait à mourir, et lui peut être un jour trouverait il aussi le repos. Tsukasa était sorti en tout cas  probablement à s’occuper d’une affaire ou l’autre, il ne le tenait pas en laisse de toute façon, son loup était libre. Bien qu’il n’apprécie pas de sentir d’autres odeurs sur sa personne. Ni les odeurs de boue. Enfin, si Tsukasa rentrait sale, il le nettoierait, la pleine lune était encore loin de toute façon.  il sourit un peu à cette pensée, et il se reconnecta avec le présent. La cloche avait tintée, et il sourit en apercevant la jolie petite poufsouffle qui venait quelques fois, exceptée que contrairement à certaines des fois précédentes, elle semblait blonde aujourd’hui. Oh, elle ne venait pas souvent, mais il lui arrivait de passer, et elle se dirigeait toujours vers les même rayons. Les histoires un peu plus…Adultes, et la fiction aussi. Pas de grands livres d’histoire, et pas de grandes conversations sur ce qui avait pu avoir lieu. Il s’en fichait lui, il n’était pas la pour juger des gouts de ses clients, et il essayait de faire de son mieux pour offrir la meilleure offre et le plus grand choix.

L’Acheron n’était pas une immense librairie, et qu’il soit à son comptoir, ou sur la mezzanine où il invitait parfois quelques amis et privilégiés,  il pouvait voir a peu près toute la pièce. Il ne pouvait cependant pas voir tous les rayonnages, et l’ennui, ou la curiosité eurent raison de lui tandis qu’il se rapprochait du rayon où était sa cliente, lui offrant un doux sourire en prenant la parole. « Cherches tu quelque chose en particulier ? »   Il était beau aujourd'hui. Oh, il l'était toujours. Mais dans son costume sombre, avec ses cheveux un peu plus long que d'usuelle, et Gorgo couchée sur son épaule, il était ravissant. Comme souvent.

07 septembre 97

Un titre qu'elle n'avait pas encore lu attira son attention et elle le sortit du rayonnage pour jeter un coup d’œil au résumé. Elle ne s'attendait vraiment pas à ce qu'on lui adresse la parole. C'est pourquoi, il est possible qu'elle se retourna rapidement, yeux écarquillés et manqua de laisser tomber le volume par terre, le rattrapant malgré des mouvements nerveux et un peu hasardeux. Elle tenta rapidement de contrôler son expression, revenant à quelque chose de plus détendu, surtout qu'elle reconnaissait bien le propriétaire, maintenant qu'elle était un peu plus consciente du monde extérieur. Elle lui fit un petit sourire avant de se rendre compte qu'elle était supposée répondre à sa question, ce qui lui fit un peu chauffer les joues. « Non, rien de spécial. Enfin, j'aimerai bien repartir avec quelque chose mais je ne sais pas encore quoi. » Elle replaça délicatement le livre dans l'étagère, avant qu'il ne lui arrive plus de mésaventures. Ce qui était largement possible vu comment son interlocuteur était impressionnant. Elle savait apprécier la beauté quand elle la voyait et peut-être que son cœur battait un peu plus vite. Mais bon, elle n'allait pas commencer à essayer de draguer un adulte. Si il la rejetait, elle perdrait sa source de distraction littéraire et c'était hors de question. Enfin, ça ne l'empêchait pas d'être charmante, comme à son habitude.

Elle passa une main dans ses cheveux, pour les remettre en place et aussi pour faire quelque chose avec sa main, et demanda en souriant : « Vous avez des lectures à me conseiller ? » Elle se rendait bien compte qu'ils savaient tout les deux qu'ils parlaient de livres érotiques, mais bon, ça n'empêchait pas qu'elle n'avait pas à être vulgaire d'entrée de jeu.

 
XX septembre 97

Elle était mignonne cette jeune eleve, pas aussi belle que lui bien sur, mais elle avait quelque chose qui attirait le regard. Et il la regarda. D’une manière totalement décente bien sur, il était poli, reservé et savait se tenir Eden, mais il l’admira quelques instants tout de même, attendant qu’elle ne daigne répondre à sa question.  Elle ne savait pas. Ça arrivait souvent, il y’avait masse d’élèves qui rentraient, simplement pour se détendre, et qui ne cherchaient rien d’autre qu’un moment de calme. Il le leur offrait. Il aimait les gens, il aimait les regarder passer, essayer de les découvrir. Quand on avait son age, on passait le temps du mieux qu’on le pouvait et la légèreté de la vie de certains lui faisait regretter l’immortalité de la sienne.  Il lui sourit doucement et comme si ils étaient dans un rayon totalement basique, il prit quelques instants pour réfléchir alors qu’elle lui demandait si il avait des conseils. Il en avait bien sur. Quel que soit le rayon, il avait lu tant et tant de choses, qu’il était apte à conseiller n’importe le quel de ces clients qui franchissaient sa porte. Ses yeux brillèrent un peu, et il passa distraitement ses doigts parfaits sur les tranches des livres. «  Hmmm. »  Il réfléchissait désormais, le vampire élégant, et fixant un peu plus la jeune blonde en face de lui il reprit la parole. «  Tout dépend ce que tu aimes. Cherchais tu un style en particulier ? »  

Ce disant, il avait déjà attrapé un des livres sur le quel son doigt s’était arreté, et il le sortit des étagères. «  J’ai reçu celui ci il y’a quelques jours, je pense que tu ne l’a jamais lu encore. »  Lui,  pour sa part, il ne l’avait pas encore lu. Il avait eu trop de choses à faire ces temps ci.

07 septembre 97

Même si elle ne l'admettrait pas à quelqu'un d'autre qu'elle même, elle essayait d'avoir l'air cool. Elle n'avait pas vraiment fait une première impression génial, manquant même de faire s'écraser un livre sur le sol, alors elle se devait de compenser un peu. Il souriait, et c'était déjà ça, mais elle avait remarqué qu'il n'était jamais vraiment ronchon, donc ça ne voulait pas dire grand chose. Elle se demandait ce qu'il allait lui conseiller. Elle suivit des yeux le mouvement de la main du blond, il fallait dire qu'il avait de très belles mains. Qui avait l'air douces. Ce qu'elle aimait, ha. Elle aimerait bien ces mains-là sur elle déjà. Pas que ça soit le genre de chose qu'elle allait balancer à un presqu'inconnu, même si elle dut se mordre la lèvre pour se retenir de dire des conneries. Un style particulier... Ok, ça pouvait devenir vulgaire très vite aussi si elle répondait à cette question sans réfléchir un peu avant de parler. Elle relâcha sa lèvre avant relever les yeux vers le visage de son interlocuteur pour se rendre compte qu'il était déjà en train de la regarder. Hm. « Tant que ça me permet de passer une poignée d'heure sans penser de trop à ce qu'il se passe pour le moment, je suis preneuse. » C'était un peu plus honnête que ce qu'elle pensait qu'elle allait dire mais au moins, elle ne lui avait pas fait du rentre dedans. Quoique ça pourrait être pris comme une invitation aussi. Trop tard. Alors comme ça, il retenait ce qu'elle lisait ? C'était assez flatteur. Il devait avoir une assez bonne mémoire aussi. Elle rougit un peu en tendant la main pour l'attraper, se demandant ce qu'il avait choisi pour elle. Elle lui faisait confiance, après tout c'était son métier. (Et puis dans son cerveau, le fait qu'il ait touché le livre lui donnait déjà un petit plus.) « Hm. » Elle ne savait pas trop quoi dire. Merci ? Mais alors, elle allait payer, et la conversation était terminée. Elle ne voulait pas déjà lui dire au revoir (même si techniquement, elle ne lui avait pas dit bonjour). Son regard regarda un temps la pièce, pour ne pas continuer à dévisager le pauvre propriétaire. « Vous gérez tout ça tout seul ? » Oui, bravo, Lisbeth. Interroge le sur sa vie. Les inconnus adorent ça. Elle se serait bien donné des baffes, mais il serait toujours temps de faire ça quand elle serait rentrée au château.

 
XX septembre 97

Elle était belle, et très jeune mais elle avait dans le regard quelque chose de mature comme bien d’autres jeunes femmes qui avaient poussés le seuil de cette librairie. Il appréciait, qu’elle sache plus ou moins ce qu’elle désirait, et il appréciait sa vue – il ne le nierait pas. Il n’y’avait pas de pensées malsaines la dedans, il était un féru d’esthétisme qui appréciait les belles choses où qu’elles se trouvent. C’était ainsi. Et ce n’était pas déplaisant. Ce n’était pas pour ça qu’il voulait son sang ou son corps, non il ne désirait rien des deux, juste simplement profiter quelques instants de plus de sa compagnie. Un livre fut conseillé, il le feuilleta quelques instants, et le lui tendit, en la fixant de haut en bas puis en rivant ses grands yeux sur son visage pour voir sa réaction, pour voir si elle appréciait ou non. Ca sembla lui convenir. Et maintenant il restait la quelques instants, conscient qu’elle ne le remerciait pas, qu’elle semblait comme figée ?

Une question vint. Pas forcement celle à la quelle Eden aurait pu s’attendre, et il se fendit d’un sourire pour le moins mystérieux. « L’Acheron est mien, et uniquement mien oui. » Tandrement, il glissa ses doigts sur les tranches des livres à coté de lui une fois de plus, et il conserva un peu son sourire. « Comment les choses se passent elles à Poudlard cette année ? »

07 septembre 97

Ça avait été une question stupide, lâchée dans un accès de panique pour continuer la conversation. Et elle avait affaire à quelqu'un d'extrêmement patient (ou assez courtois pour ne pas lui montrer qu'elle l'agaçait). Il lui sourit (et elle fondit un peu à l'intérieur) avant de lui répondre par l'affirmative. Elle était un peu sous le charme, mais qui ne le serait pas. Au moins, si c'était "uniquement le sien", elle pouvait s'attendre à le croiser à chaque visite. Peut-être qu'elle tenterait de visiter plus souvent ?

Elle était en train de pondérer ses options (le remercier, payer et partir pour revenir plus tard ?) quand sa question arriva. Si le sourire de Lisbeth ne quitta pas son visage, il se fit un peu moins sincère. Elle ne pouvait pas être certaine des allégeances de la personne en face d'elle et elle s'était décidée à être prudente avec sa peau. Elle se contenta d'un légèrement sarcastique : « La rentrée fut tout ce qu'il y a de plus charmante. » Elle réfléchit une seconde avant d'avancer un avis plus complet, mais toujours prudemment édité pour être "politiquement correct". (En sachant qui était au commande de la politique pour le moment... soit.) « Ça fait un peu étrange, tout ces nouveaux professeurs après avoir eu la même équipe si longtemps. Enfin, c'est ma dernière année, ça ne me perturbera pas trop longtemps. » Elle haussa un peu les épaules. Elle pouvait supporter d'être entourée de mangemorts pendant un an. Et si elle continuait à se le répéter, elle finirait peut-être même par y croire.

 
XX septembre 97
Il était patient Eden, on ne pouvait clairement pas faire plus patient que lui, alors voilà il était ravi de parler a cette jeune femme pour le moins charmante. Car oui, même si elle était d’une jeunesse atterrante, elle était néanmoins charismatique. Oh, il ne la toucherait pas bien sur. Ce n’était pas sa manière de faire, ce n’était clairement pas lui. Bien que bien entendu tout le monde soit forcement plus jeune que lui et. Soit. Il sourit doucement, en regardant la jolie rousse. Et il s’interessa un peu à la rentrée. Il les aimait la plupart des élèves de Poudlard, il s’attachait un peu à eux, et il était inquiet oui de savoir comment les gens vivaient cette rentrée sous le signe du mal. « Je n’en doute pas. » Et c’était tout aussi sarcastique que sa réponse à elle. « Albus doit être grandement regretté. » Et même si cela ne disait pas vraiment grand chose sur ses allégeances, la façon dont il prononçait le prénom d’Albus avec respect en disait beaucoup.

Elle parla encore, il fronça les sourcils. « La nouvelle équipe ne restera peut être pas en place toute l’année, si les choses tournent mieux. » Et la, peut être qu’il optait pour une prise de partie un peu plus flagrante. « Enfin. » Il sourit, charmant et charmeur, et il commenca à bouger dans la boutique. « L’Acheron est et sera toujours ouverts aux élèves pour qui Poudlard devient trop pesant. » C’était une offre. il l’avait déjà fait à d’autres plus tot. Il la referait à ceux qui le méritaient peut être.

07 septembre 97

Le fait que son interlocuteur ne s'offusqua pas de sa critique voilée était plutôt bon signe. Elle n'allait pas lui déballer sa vie pour autant, mais c'était un point en sa faveur. Comme si il en avait besoin avec un visage pareil. L'évocation d'Albus lui fit repenser à ce qui était avant. Elle n'avait pas été fan de l'ancien régime, principalement parce qu'elle était une adolescente qui se plaisait à se rebeller contre l'autorité, mais en rétrospective, c'était quand même vachement mieux. Moins de sang et de mort, déjà. Ses cheveux suivirent son humeur et perdirent un peu de leur couleur, penchant vers un blond gris un peu terne. Elle hocha un peu la tête, marquant son accord sans trop savoir quoi dire. La phrase suivante, en revanche, lui fit relever les yeux. Un point de plus pour le fait qu'il ne soit pas partisan.

Elle aurait bien ajouté quelque chose là dessus, mais elle avait peur d'être entendue ou de ne pas être assez subtile. Ce n'était pas son point fort après tout. Elle lui emboita néanmoins le pas, peut-être parce que le sourire du blond était revenu et que le laisser partir aurait été un genre de sacrilège. « C'est extrêmement généreux de votre part. » Elle se remit à sourire, facilement distraite par une belle personne, ses cheveux retrouvèrent de leur doré. « Vu mon amour pour les classes, vous risquez de me voir toutes les après-midi. Enfin, si on était autorisé à sortir bien sûr. Ce n'est pas du tout mon genre d'enfreindre le règlement. » Elle était repartie en mode charme, le livre qu'il lui avait suggéré dans les mains et n'ayant d'yeux que pour le... libraire ? Propriétaire ? Ce n'était pas comme si elle avait prévu de trébucher sur un marche pied. Tout ne se passe pas toujours comme prévu.

 
XX septembre 97 Metamorphomage. Voilà ce qu’il nota quand il vit les cheveux de la jeune femme pencher vers le blond un peu terne. Metamorphomage, c’était un don pratique, et Eden aurait peut être aimé l’être. Enfin, il avait d’autres choses, il avait des potions, et cette beauté éternelle qui ne le quittait pas. Enfin il y’eut une proposition de la part du bel homme. Et il sourit doucement au sourire de la jeune eleve. « C’est tout simplement normal. » Peut être qu’au fond il allait faire une collection de poufsouffles Eden, plein de jeunes gens qui voulaient quitter cette école . Peut être oui. Il les cacherait dans sa cave et il les protègerait tant que Voldemort était la.

La rousse qui ne l’était plus vraiment, fit un peu d’humour, et le libraire androgyne se fendit d’un sourire un peu plus gros, qui illuminait ses traits, ne le rendant que plus beau encore. « Je n’en doute pas. » Il lui fit un clin d’œil peut être, Et puis alors qu’ils continuaient à marcher un peut et qu’elle ne lâchait pas son livre un peu olé olé, elle trébucha sur un marche pieds, le poussa à la rattraper dans ses bras fins et néanmoins fermes et musclés. « Fais attention. Même les librairies sont dangereuses. » Et si il ne la lâchait pas tout a fait, pour s’assurer que les duex pieds touchent bien le sol, il lui offrait aussi un sourire des plus charmeurs.

07 septembre 97

Si elle n'avait pas hésité à accepter sa proposition, elle avait brièvement douté de sa blague. Elle l'avait dite quand même, principalement parce qu'elle s'était rendue compte qu'elle la faisait alors qu'elle sortait de sa bouche. Mais ses doutes s'effacèrent à la vue du beau sourire qu'elle reçut en réponse. Qui pourrait la blâmer de de pas faire attention où elle mettait les pieds ? L'adonis venait de lui faire un clin d’œil. Elle s'attendait à se prendre le sol. L'idée n'était même pas effrayante, avec le Quidditch, elle avait l'habitude des coups et des chutes. Mais des bras la rattrapèrent habilement et... wow. Ok. Elle allait sans doute en rêver la nuit. 

Elle se laissait un peu supporter et hocha la tête, un peu sonnée, plus par la proximité et le bleu de ses yeux qu'autre chose. Elle était sans doute en train de le dévisager et ses cheveux avaient rosis un peu. « Un peu de danger de temps en temps, c'est pas si mal. Ça crée des aventures. » Sa réponse n'était pas super intelligente et elle ne savait pas trop où elle venait en venir. Ce n'était pas vraiment une proposition ou quoi que ce soit. Enfin, ça pourrait l'être ? C'était juste une réalité pour elle. Elle aimait le Quidditch parce qu'il y avait des risques, pour l’adrénaline et avoir le cœur battant à mille à l'heure. Elle se reprit un peu. Même Lisbeth se rendait compte qu'elle avait fixé le blond un peu trop longtemps et elle baissa les yeux. Pas longtemps. Elle releva le regard et sourit, entre provocante et charmante. « Et heureusement, un héros est venu à mon secours. Devrais-je vous offrir une faveur en retour ? » C'était sans doute pas trop comme ça que ça fonctionnait mais quelle importance. Pas accident, ça rimait déjà. Pour rester dans le thèmes des histoires, contes et beaux chevaliers aux cheveux d'or.

 
XX septembre 97 Il était rapide Eden, probablement bien trop pour un être humain normal, il avait des reflexes dignes du monstre que les legendes avaient fait de lui. Mais aujourdh’ui, il s’en était servi pour aider une jeune et jolie rousse à ne pas rencontrer les tapis certes soyeux qui ornaient le sol de l’Acheron. La tenant un peu contre lui jusqu'à ce qu’elle ne retrouve son emprise sur le sol, il finit par la lâcher en lui offrant un sourire charmant et charmeur. « Je présume qu’il faut un moment pour tout. Il y’a des dangers dont on se passerait. » Pour en revenir peut être à leur conversation précédente. Parce que clairement, Eden n’appréciait pas le nouveau régime, et pleurait encore mentalement cet ami qu’il avait perdu aux mains des mangemorts. Ah si il tenait Severus au bout de ses doigts, il lui arracherait la tête et se nourrirait de son sang. Mais Severus n’était pas trouvable bien sur. Et quelque chose disait à Eden qu’il y’avait bien autre chose la dessous. Albus n’aurait pas faire confiance a un tel homme pour rien.

La jeune Rousse le sorti de ses pensées en parlant en rime et avec humour. C’était amusant elle était rafraichissante, et si elle essayait de le charmer elle y arrivait peut être un peu. Bien sur ce serait en vain, car le cœur du vampire était prit depuis bien trop longtemps maintenant, mais il se fendit d’une moue appréciative. « Tout dépend de la faveur je suppose. Que pourrait donc avoir a offrir une charmante et innocente jeune femme ? » Il fit un sourire qui dévoila presque ses crocs, mais ne révéla finalement que ses dents blanches et splendides, puis il reprit. « Les héros ne demandent pas de rétributions, et notre conversation agréable est déjà un remerciement en soi. »

Malheureusement peut être que toutes bonnes choses avaient une fin et Eden prit quelques instants avant de reprendre la parole. « Puis-je te conseiller d’autres lectures ou t’offrir un chocolat chaud ? »

07 septembre 97

Elle regretta ses mains sur elle dès qu'il la lâcha, mais elle comprenait qu'il n'allait pas juste la tenir dans ses bras éternellement. Le sourire qu'il lui offrit se grava dans sa mémoire et elle lui sourit en retour. Elle se concentra un peu pour que ses cheveux perdent de leur rose et redeviennent plus... humains. Elle hocha un peu la tête. Oui certains dangers... Enfin, elle était venue ici pour se distraire, elle pourrait ressasser ses peurs quand elle serait rentrée au dortoir. Peut-être pour changer de sujet ou alléger l'atmosphère, peut-être juste parce qu'elle avait envie qu'il accepte, elle lui proposa une récompense pour son sauvetage héroïque. Elle se mit à rire quand il la qualifia d'innocente. Chevaleresque, il refusa une récompense, et elle aurait bien répondu quelque chose mais elle était toujours en train d'essayer de se reprendre.

Il était vraiment très gentil, parce qu'il sembla attendre qu'elle soit de nouveau sérieuse, plus ou moins, pour lui proposer de continuer leur conversation autour d'un verre. En tout cas, c'était comme ça qu'elle l'avait pris. « Pourquoi pas les deux ? J'ai encore pas mal de temps devant moi. Si ça ne vous dérange pas bien sûr. » Et elle poursuivit avec un sourire taquin : « Cette charmante et... innocente jeune femme ne voudrait pas être une gêne. Et je ferais de mon mieux pour m'en tenir à ce nouvel adjectif. » Elle fit une brève petite révérence, pour rester dans le thème, bien sûr. Mais ça n'allait pas être facile de ne pas être aussi osée qu'elle l'était d'ordinaire. Après tout, elle avait basiquement du porn dans la main.

 
07 septembre 97 Eden était quelqu’un de bien. Après des centaines d’années il espérait atteindre une espèce d’idéal qui ferait de lui un homme convenable. Bien sur, il demeurait un monstre à l’intérieur. Il avait vu ses camarades périr sur le champs de bataille. Il avait vu des amis bruler sur les buchers de la terreur, il avait vu du sang, bien plus qu’il n’en fallait pour le nourrir une vie entière. Et lui même n’avait pas toujours été tendre dans ses mouvements. Si il le pouvait, il arracherait la tête de Severus Rogue. Si il le pouvait tous les mangemorts connus et ceux qui restaient à trouver, ne seraient plus que des taches sur le sol de Pré au Lard, ou contre un mur. Alors il était peut être quelqu’un de bien, ou du moins il tendait à l’être, mais dans le fond, il aurait toujours lui aussi une âme noire dont il essayait de se faire pardonner. Être sympathique avec les élèves et leur offrir un havre était un des meilleurs moyens qu’il pouvait trouver sur le moment.

Ainsi alors qu’il lâchait la jeune femme et attendrait qu’elle redevienne sérieuse. Il lui fit une proposition. Elle semblait moins agneau egaré que la plupart des autres éléves qu’il pouvait croiser parfois, et il serait ravi de connaître son avis sur Poudlard. Et de découvrir si elle faisait éventuellement partie de cette armée de Dumbledore, dont certains parlaient à demi mots. « Je ne le proposerais pas si cela me dérangeait. Viens t’asseoir. » Et puis il ne put s’empecher de sourire à la réflexion. Non, elle n’était pas innocente. Pas après leur conversation et pas avec ce qu’elle tenait dans la main. « Il y’a plusieurs types d’innocence » Et se cultiver sur un sujet ne faisait pas d’elle une damnée.

Soit. Il la guida jusqu’au comptoir, où il tira un des grands tabourets en attendant qu’elle s’y asseye. « Mets toi à l’aise… » Et déjà il allumait la machine à chocolat chaud, se préparant un café en simultané pour lui même. « Je ne t’ai pas demandé ton prénom. Bien que rien ne t’oblige à me le donner bien sur. »

07 septembre 97

Elle était contente de ne pas déranger. Tout le monde aime qu'on aime leur présence, non ? Peut-être que c'était juste son égo. Et si en plus elle pouvait s'asseoir quelque part, c'était parfait. Plusieurs types d'innocence ? Elle aurait bien rétorqué quelque chose. Mais étrangement, elle avait l'impression qu'il savait de quoi il parlait. Et en y pensant un peu, c'était une assez bonne réflexion. Après tout, elle n'avait jamais tué personne ou d'autres choses horribles du genre.

Elle le suivit jusqu'au comptoir et s'installa sur le tabouret qu'il avait tiré pour elle. Quel gentilhomme. Elle lui sourit en remerciement avant de poser le livre et d'appuyer ses coudes sur le bar. Elle regarda un peu autour d'elle, se demandant pourquoi elle n'était pas restée boire quelque chose de chaud avant. C'était vachement sympa comme endroit. En plus de la compagnie. Ce qui ramena son regard sur son hôte. Elle l'observa un peu bouger, préparer les boissons, c'était un spectacle assez plaisant. « Ce n'est pas comme si j'avais des choses à cacher. Lisbeth. Est mon prénom. Et vous ? » Elle pouvait continuer à lui donner des surnoms dans sa tête, bien sûr, mais ça serait encore mieux si elle savait comment il s'appelait.