Don't be so shy | Antonio [Terminé]

Ft Antonio | xx nov.

Cela faisait sept ans maintenant que le septième étage était le sien, celui de cette salle commune des Gryffondors où elle aurait préféré ne jamais mettre les pieds. Ah elle l'avait maudit le choixpeau, et elle le maudissait encore parfois, de l'avoir envoyé dans cette maison où toute sa famille avant elle était allée, et où son frère après elle avait été réparti lui aussi. La tradition qu'il avait dit, pfff tout ce qu'elle avait toujours désiré c'était la changer cette tradition, ce nom qui lui collait à la peau et aux cheveux surtout.

Mais aujourd'hui, alors qu'elle quittait juste la salle commune, elle ne regretta pas cette maison qui était la sienne quand elle aperçu Antonio Carrow sortant au même instant qu'elle de la salle de bain des préfets, les cheveux encore mouillés. Il n'était pas mal, vraiment et c'est armée de son plus beau sourire qu'elle s'approcha de lui. « Hey ! Salut Antonio ! » Elle savait bien qu'il n'était pas le plus tactile des serpentards, mais peu importe, elle s’approchait quand même, suffisamment prêt pour qu'il ne perde rien de son parfum et qu'elle puisse elle-même renifler les effluves de son shampoing. « J'ai toujours aimé l'odeur des cheveux fraîchement lavés, demande moi la prochaine fois, je t'aurais accompagné. » Et c'est un petit clin d’œil amusé qui suivit, ils avaient déjà un peu fricoté de temps à autre, sans qu'il ne se passe jamais rien de vraiment sérieux toutefois, il n'était pas vraiment le plus réceptif pour être honnête mais elle ne ratait jamais une occasion de se rappeler à son bon souvenir. C'était un Carrow après tout, un membre de la milice, et clairement pas le plus repoussant des hommes alors... il était sur son tableau de chasse, indubitablement.

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Antonio, c'était un jeu qu'elle appréciait, il n'était pas du genre à sans cesse la rabaisser, ou plus tout au moins, et il fallait bien reconnaître qu'Ivy savait apprécier cela à sa juste valeur. Ils étaient si nombreux à ne voir en elle rien d'autre qu'une traître à son sang, comme si son nom la définissait mieux que ses actes. Alors oui, croiser le Carrow et pouvoir rire un peu avec lui faisait parfois du bien, c'était ces moments qui lui permettaient de croire que son objectif était atteignable quand parfois elle perdait un peu espoir. Elle fut surprise de la réponse du serpentard toutefois, d'ordinaire il lui fallait un peu plus de travail pour parvenir à obtenir quelques faveurs. C'est un peu de surprise aussi, qui passa d'abord dans son regard, avant qu'elle ne redevienne joueuse, et se mordille un peu la lèvre inférieure. « Eh bien demi-tour dans ce cas. » Oh ce n'était pas ce qu'elle avait prévu mais peu importait, si Antonio souhaitait réellement retourner dans cette salle de bain elle l'y suivrait sans hésiter, elle l'entraînerait même s'il le fallait. « Faut pas me lancer des défis comme ça ! » Et elle s'était rapprochée un peu encore, ses doigts effleurant doucement le bras du garçon tandis qu'elle plongeait son regard dans le sien.

Est-ce qu'il était réellement sérieux, prêt à risquer d'être vu largement dévêtu avec Ivy Weasley ? Ou est-ce qu'il jouait seulement, en pensant que la gryffondor n'irait pas vraiment au bout de ses paroles ? Elle ne savait pas vraiment, mais l'idée que la première option puisse être la bonne lui plaisait assez. Elle était peut-être un peu naïve parfois Ivy, mais qu'importe, ça allait dans le sens qu'elle avait voulu donner à sa vie, elle dans le bain d'un sang-pur, même si ce n'était que pour l'histoire d'une heure et pas encore d'une vie, c'était déjà bien d'avantage qu'elle n'aurait pu l'espérer il y a encore quelques années. Ses efforts payaient, qu'Antonio ne la repousse pas en crachant son nom comme une insulte en était à ses yeux la preuve.

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Il n'a pas l'air si bien que ça Antonio, même si son regard semble joueur elle sent bien les muscles de son bras se tendre lorsqu'elle pose la main dessus. Mais elle sait aussi qu'il n'est quelqu'un qui apprécie particulièrement les contacts alors elle ne s'en inquiète pas vraiment. Et puis il y a du monde autour et elle se sent bien aussi proche du Carrow. Elle lit des choses dans les yeux des gens, de la peur chez certains jeunes, dû au simple fait de croiser un serpentard, et puis de l'incompréhension chez d'autres, de la colère aussi. Est-ce que ces Gryffondors se sentent trahis ? Elle l'espère bien oui, elle elle s'est sentie trahie depuis le jour ou le choixpeau magique a refusé de l'envoyer ailleurs que dans cette maison où vont traditionnellement les membres de sa famille. Et ça a beau n'être qu'un chapeau elle ne lui a jamais pardonné, un jour elle le fera brûlé, elle se l'ai juré, mais d'abord elle doit finir sa scolarité, apprendre encore, devenir une grande sorcière, devenir puissante, digne de porter le nom d'une grande famille de sang-pur. Carrow ? Pourquoi pas après tout ! Sa réponse la fait d'ailleurs revenir au présent et un sourire malicieux aux lèvres elle se serre un peu contre lui lorsqu'il lui prend le bras, reprenant le chemin de la salle de bain. Elle est bien là oui, elle est là où elle veut être.

derrière eux la porte se referme et elle sent Antonio qui s'éloigne un peu d'elle peut-être. Fermant un instant les paupières elle respire les effluves qui règnent dans la pièce, reconnaissant le parfum sentit quelques instants plus tôt dans les cheveux d'Antonio. Et puis il reprend la parole et elle rouvre les yeux, le dévisageant un peu avant de s’asseoir sur un banc, l'invitant à faire de même. « Je vais bien oui. Il y en a toujours pour ne pas voir plus loin que mon nom mais tu as raison, ça va mieux cette année, je crois commencer à prouver qui je suis et à vous faire ouvrir les yeux. » Bien sûr personne ne savait que son plus grand souhait était de se marier rapidement pour qu'enfin on oublie son nom et qu'elle puisse vivre sa vie comme elle le souhaitait, mais en tout cas la milice et l'évolution de Poudlard lui permettait de s'exprimer bien plus librement et l'aider à atteindre son but. « Toi le premier hein ! Tu m'aurais pas entraîné ici l'année dernière n'est-ce pas ? » Elle avait fini de dénouer ses chaussures et avait fait glisser son pied jusqu'à la jambe d'Antonio alors qu'elle ponctuait ses propos d'un petit clin d’œil amusé. Elle n'était pas pressée mais elle ne comptait pas passer des heures à parler de choses barbantes non plus. Tant qu'ils pouvaient jouer à un petit jeu de séduction Ivy avait tout son temps.

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L'air est chaud dans cette salle de bain, chaud et humide, propice à la détente et aux jeux aussi. Antonio semble se détendre un peu d'ailleurs, est-ce l'ambiance, le parfum enivrant du shampoing et des sels de bain ou est-ce ce pied qu'Ivy remonte doucement le long de la jambe du serpentard ? Elle veut bien croire à la dernière solution Ivy, elle sait qu'elle n'est pas laide et que même si sa chevelure rousse est un signe extérieur de son nom elle plait aussi à certain.

Il devient plus entreprenant Antonio et la rouquine se mord la lèvre inférieure alors qu'il lui susurre quelques mots à l'oreille avant de déposer quelques baisers de ses lèvres humides dans le creux de son cou. Elle frissonne un peu, elle est là pour ça oui, mais elle pensait que cela prendrait plus de temps peut-être. Ce n'est pas pour lui déplaire non et elle cambre un peu lorsque la main du Carrow se pose dans le bas de son dos. « J'aime beaucoup cette année... » Et le moment présent particulièrement, il le comprendrait sans doute aisément à son sourire et à son souffle qui s'était malgré tout un peu accéléré. Et c'est avec une pointe de regret qu'elle le sentit s'éloigner, ne cherchant pas vraiment à le retenir pourtant, plongeant ses yeux dans ce regard déterminé qu'il affichait et qui lui plaisait encore plus que celui du garçon un peu hésitant qu'elle avait croisé sur le palier.

« Oh ? Tu crois... » Sa langue passa lentement sur ses lèvres alors qu'elle déposait une main sur sa cuisse, la laissant doucement remonter sur le côté de la jambe d'Antonio. Non, elle n'en était pas encore à le caresser trop significativement, même si elle avait l'impression que c'était ce qu'il voulait lui aussi vu sa réflexion ? « Est-ce que cette chose peut se faire ici et maintenant ? Avec quelques vêtements en moins peut-être ? » Joignant le geste à la parole sa main s'était aventurée sous le t-shirt du Carrow et glissait maintenant dans son dos. Elle s'était rapprochée de lui, forcément se faisant, leurs visages étaient proches, très proches et elle pouvait sentir son souffle comme il devait sentir le sien. Elle aurait pu l'embrasser, c'est ce qu'elle voulait, c'était la suite logique, mais elle préférait aussi le laisser agir, ça avait quelque chose de terriblement excitant d'être aussi proche, d'attendre seulement qu'il s'empare de ses lèvres en un baiser, violent ou langoureux, peu lui importait.

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Elle interprète mal Ivy, elle ne se rend pas vraiment compte que pour Antonio la situation n'est pas vraiment aussi agréable qu'elle semble l'être, elle ne prend pas son léger mouvement de recul comme un signe de crispation, ou même de dégoût, elle ne voit pas tout ça non, et c'est sans doute mieux pour elle. Comment pourrait-elle se douter après tout, si elle connait Antonio, si elle tente de fréquenter le plus possible les serpentards, elle n'est pas vraiment ce qu'on pourrait appeler proche d'eux. Alors elle a entendu les rumeurs oui, celles à propos d'Antonio et d'Akhen, celles à propos d'Antonio et d'Emma, mais pas les autres. Et aujourd'hui elle se moque de ses rumeurs, c'est bien avec elle qu'est le Carrow dans cette salle de bain et c'est pour l'instant la seule chose qui importe, surtout lorsque la bouche du serpentard effleure son oreille et que quelques mots s'échappent de ses lèvres entrouvertes laissant filtrer une vague de chaleur jusqu'à elle. Elle ne répond rien, elle se mord la lèvre, souriante, joueuse elle aussi, mais impatiente néanmoins. Et le Carrow joue avec ses nerfs, laissant sa langue glisser dans le creux de son cou, lui arrachant un petit soupir de contentement. Sa main se crispe un peu dans le dos du serpentard, sous ce t-shirt qu'il porte toujours et qu'elle meurt d'envie d'arracher. Doucement ses ongles effleurent sa peau mais il se recule à nouveau, il s'amuse clairement à la faire languir et le regard qu'elle lui jette en devient presque implorant. Son visage et si proche du sien, ses lèvres si attirantes et pourtant inaccessible, ou tout au moins se l'interdit-elle tant qu'il ne fait pas le premier geste.

Et puis brusquement tout bascule, les mains du Carrow passent derrière sa nuque, ses doigts s'emmêlent dans ses cheveux et ses lèvres tant désirées viennent enfin se coller contre celles de la rousse. Et elle profite Ivy, de se baiser d'abord langoureux qui se fait plus pressant, et il y répond, emportée par l'envie. Une main toujours dans le dos du Carrow elle le presse contre elle, remontant jusqu'à sa nuque. Son autre main descend elle, dans le bas du dos, glissant vers la cuisse, serrant par dessus le pantalon du garçon lorsque ses doigts à lui se glissent sous son uniforme se frayant un chemin jusqu'à cette zone déjà humide qui ne demande qu'à être explorée. Le baiser prend fin pourtant, et la main d'Antonio s'éloigne alors qu'Ivy rouvre les yeux, laissant échapper le nom du garçon dans un souffle. La main du garçon sur son visage la sienne continue son chemin le long de sa cuisse, s'arrêtant lorsque la voix du Carrow s'élève, d'un ton bien trop sérieux pour un moment pareil.

Relevant la tête, plongeant son regard dans le sien, Ivy met quelques instants avant de comprendre ce qu'il est en train de dire, peut-être est-ce aussi car il semble avoir du mal à parler. Elle croit comprendre ce qu'il signifie par "beaucoup plus" mais elle a du mal à y croire, elle pensait qu'il préférait collectionner les conquêtes plutôt que de se caser. Avec elle qui plus est ? Pourtant il le dit, il vient de dire tout haut ce qu'elle pensait sans oser y croire. Et peu importe qu'elle l'aime ou qu'il soit juste un bon coup, peu importe que les sentiments de la rousse pour le Carrow existe ou qu'il soit juste un moyen, cette proposition c'est l'occasion qu'elle attendait alors elle ne risque pas de la refuser. « En couple... » Elle ne doit pas se montrer trop enthousiaste mais voilà qu'il essaye de se justifier maintenant, et elle ne comprend plus la rouquine, c'est le monde à l'envers ce qui est en train de se passer, Antonio semble gêné et elle glisse finalement sa main sur sa joue, puis derrière sa nuque pour l'attirer vers elle et déposer doucement un baiser sur le coin de ses lèvres. « Je serais ravie de sortir avec toi Antonio. » Et c'est un souffle, murmuré avec un petit sourire aux lèvres alors qu'elle s'écarte un peu sans pour autant retirer sa main qui a glissée dans le cou du serpentard. « J'ai été surprise par ta demande, je ne pensais pas que tu avais envie de... stabilité, mais bien sûr que je veux de toi. » Et à nouveau elle happa ses lèvres et un baiser cette fois bien plus appuyé, reprenant en même temps ses caresses sur la cuisse du garçon, remontant ses doigts agiles jusqu'à la ceinture de son pantalon. Plus encore qu'auparavant elle avait envie d'officialiser ce qui venait d'être dit de la plus belle des façons. Et tant pis s'ils brûlaient les étapes peut-être ? Elle voulait de lui oui, ici et maintenant.

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La porte n'est pas fermée, un membre de la milice pourrait bien rentrer à n'importe quel moment, mais Ivy n'y pense pas vraiment, pas alors qu'elle vient de se mettre en couple avec le Carrow et que celui-ci glisse sensuellement ses mains le long de son corps enfiévré de désir. Elle n'est pas exhibitionniste la Weasley, mais en cet instant il n'y a plus grand chose qui ait de l'importance, elle n'a jamais été aussi proche de son but ultime et s'il n'est bien entendu pas encore question de mariage il n'y a pas de meilleur chemin pour qu'elle s'intègre enfin pleinement parmi l'élite des sang-pur. Et si plus tard ils prendront le temps, de se découvrir, d'apprendre à mieux se connaître, elle sait déjà qu'il y a un plan sur lequel ils s'entendent parfaitement. Alors le reste attendra, pour le moment les vêtements volent et les caresses se font plus intenses.

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Elle n'a plus vraiment envie de bouger la rousse, pas envie de parler non plus, juste de profiter, de cet océan de calme après la tempête, du contact du corps chaud d'Antonio contre le sien, de ses bras qui l'enserrent, de cette main qui remonte dans ses cheveux. Peu à peu sa respiration se fait moins saccadée bien que son cœur batte encore à cent à l'heure. Et lorsqu'elle relève la tête elle offre un doux sourire au Carrow en croisant son regard avant qu'il ne s'empare à nouveau de ses lèvres pour un baiser tendre cette fois, bien différent de la violence qui les animait encore quelques instant plus tôt. Elle est bien là Ivy, et si elle pouvait arrêter le temps peut-être l'aurait-elle fait sur cet instant. Elle n'aimait pas Antonio, pas vraiment, c'était sans doute trop tôt de toute façon, mais il venait de lui offrir un moment magique dont elle se souviendrait sans doute longtemps.

Le serpentard se redresse et se retire d'elle lui arrachant un soupir heureux avant qu'il ne s'éloigne se dirigeant vers la porte de la salle de bain. Oups, mieux vaut tard que jamais n'est-ce pas ? Une grimace furtive passe sur son visage, elle saura vite en retournant dans la salle commune des rouges et or si des gryffondor ont entendu des échos de leurs ébats, mais ce n'est pas ça qui va lui gâcher ce moment aussi son sourire un peu béat revient-il vite alors qu'elle se lève à son tour hochant la tête. « Avec plaisir ! On en a bien besoin je crois ! » Elle en avait besoin elle en tout cas et sitôt dans l'eau elle posa sa tête contre le rebord, fermant les paupières. « C'est absolument parfait. » Il y a des choses qui trottent dans sa tête, des questions qu'elle voudrait poser au Carrow, mais le moment n'est clairement pas propice à ce genre de discussions alors elle chasse tout ça de son esprit, laissant son corps flotter entre deux eaux, cherchant de ses doigts ceux d'Antonio.